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U . P . C Union des Populations du Cameroun L'AME IMMORTELLE DU PEUPLE CAMEROUNAIS |
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Le Programme Politique de l' UPC
Ce
que l'UPC propose aujourd'hui au peuple camerounais reste finalement
occulté par les ambitions personnelles des acteurs ci-dessus décrits. La
grande majorité des militants et du peuple qui espèrent au retour d'une
dynamique de changement fondée sur le patriotisme, organisée et crédible,
reste déçu, voire désabusée par les luttes intestines du parti. Mais
il ne faut pas laisser croire que ces luttes porteuses de divisions sont
sans solutions. Ce serait nier aux pères fondateurs de ce mouvement la
capacité de bâtir du définitif et du reste, démentir le slogan
d'immortalité de « l'Union des Populations du Cameroun, l'âme
immortelle du peuple camerounais ». L'immortalité
de la cause camerounaise. Dès
sa naissance le 10 Avril 1948, l'Union des Populations du Cameroun se dote
d'un programme en deux mots : REUNIFICATION ET INDEPENDACE. L'ordre des
mots paraît avoir son importance. D'abord réunification, pour éviter
tout nouveau démembrement définitif du Cameroun dans ses frontières
admises par la SOCIETE DES NATIONS (SDN). Ensuite indépendance. Mais ces
deux revendications de base ne sont pas pour Ruben UM NYOBE une fin en
soi. Il s'agit plutôt d'un point de départ, « d'un prélude à la
réalisation d'autres objectifs à savoir, l'élévation du niveau de vie
des populations, l'élimination de l'analphabétisme et la lutte contre la
misère et l'ignorante ». Dans le discours que prononce R. UM NYOBE
à l'occasion de l'adhésion de l'UPC au RDA à Abidjan au début du mois
de janvier 1949, le Grand Patriote Camerounais déclare : « Il n'y
aura jamais d'Afrique Nouvelle sans démocratie. C'est pour grossir les
rangs de ceux qui luttent pour l'émancipation de l'Afrique et pour le
succès de la démocratie dans l'Union Française que j'apporte au Grand
Rassemblement Démocratique Africain ( RDA) l'adhésion enthousiaste de l'UPC ». Ce
discours prononcé moins d'un an après la création du parti nous semble
ressortir assez clairement les objectifs poursuivis par le parti
nationaliste en faveur de la cause camerounaise, de la cause africaine.
N'est - il pas encore, en 1998, d'une brûlante actualité ? La démocratie
inscrite comme condition d'une Afrique Nouvelle est encore aujourd'hui
l'objet et la cause de l'engagement patriotique. La démocratie se trouve
être pour la jeunesse africaine la seule vraie revendication qui assure
l’épanouissement économique, politique et culturelle. Cette réalité
conceptualisée mais souvent non exprimée, dément donc certains auteurs,
leaders d'opinion au Cameroun, qui affirment sans assez de recul à notre
avis, que l'UPC est morte. L'on citera, outre MAYI MATIP qui l'affirma de
manière très intéressée en 1960, le Dr TJADE EONE, l'un des
journalistes qu'on classerait au Panthéon de ce métier, et MONGO BETI,
le célèbre écrivain et critique camerounais. Alors éditorialiste du journal DIKALO. Le Dr TJADE EONE affirmait qu'à l'évidence, l'UPC devait accepter de mourir pour renaître des cendres de sa caricature actuelle, puis énonçait parmi les renoncements qu'implique cette mort - renaissance, le renoncement « à une symbolique (emblèmes) frappée de caducité qui, au lieu d'attirer les jeunes générations, semble plutôt leur faire peur » La réserve contributive qu'on décèle dans cet éditorial est comme balayée par MONGO BETI qui affirme, péremptoire : « Je pense aujourd'hui que l'UPC est morte, et il ne reste plus qu'à l'enterrer. (...) Le parti créé par , Ruben UM NYOBE meurt,
au fond, d'avoir accompli la mission qu'il s'était fixée, à savoir,
l'indépendance du Cameroun, et même, on ne le dit pas assez,
l'indépendance de l'Afrique Centrale de la colonisation latine ».
Or la volonté patiente de savoir ce que fut ce parti, ce qu'il propose
(la démocratie, condition sine qua non d'une Afrique Nouvelle) engage
encore beaucoup de jeunes d'aujourd'hui. Ils y trouvent leurs
revendications conceptualisées et thématisées de démocratie,
d'émancipation économique et culturelle, et de panafricanisme
élaborées par les pères fondateurs depuis 1948. Ces revendications
puisent dans nos valeurs traditionnelles et religieuses en ce qu’elles
ont de projection vers le futur et la modernité. C'est pourquoi l'UPC ne
saurait être identifiée à un individu ni un groupe d'individus. C'est
l'union historique et spirituelle de toutes les populations du Cameroun.
Certains auteurs qui devraient mieux expliquer les évolutions politiques
du Cameroun, ne se départissent pas assez de leur subjectivité, voire de
leurs égoïsmes claniques, religieux ou linguistique, et tentent de
renier ou d'occulter malicieusement l'historicité nationale dont l'UPC
est encore et toujours porteuse. Ce faisant, ils se contredisent
lorsqu'ils nous rappellent les dangers de l'amnésie, « cette
maladie qui enferme dans une incohérence répétitive en nous privant des
bienfaits de l'expérience cumulative ». Car à notre avis, les
valeurs profondes du changement au Cameroun et en Afrique doivent être
puisées dans notre histoire politique reconnue et valorisée, c'est - à
dire, s’agissant du Cameroun, dans l'histoire valorisée de l'UPC. La
symbolique décriée de l'UPC est-elle expliquée ou seulement connue dans
sa signification avant d'être vouée à la caducité ? Nos exégètes
nous ont-ils dit, comme le tentent les congressistes de septembre 1996 à
MAKAK, que « l'emblème constitué d'un crabe noir sur le fond rouge
symbolise les crustacés du rivage national (desquels notre pays tire son
nom (Cameroun, de Camaroes) et l'alliance scellée par le sang des
martyrs » ? Que la couleur noire du crabe se rapporte à la race
noire de notre peuple et à l'union dont cette race fit preuve pour sortir
du joug colonial d’essence racial ? Pourquoi ne disent-il pas assez que
les martyrs de l'UPC ont été réhabilités et en quelques sorte élevés
au rang de héros nationaux ? Toutes ces images devraient concourir à la
sacralisation des valeurs qui scellent l'Union Nationale. Elles nous
semblent très attachantes, génératrices d'élan patriotique, d'amour du
pays, d'unité extra ethnique et de considération pour le bien public.
Pourquoi la symbolique de telles valeurs ferait-elle peur aux
« jeunes générations » plus que la flamme, les abeilles, la
foule, le baobab et autres couleurs étonnamment proches des Etats qui
agressent notre cher patrie ? Les principales revendications du Cameroun que sont la démocratie, la lutte contre la pauvreté et le développement durable, que spolient certains trusts internationaux (comme ELF dirait MONGO BETI) ont été inscrites dans l'article 1er des statuts de l'UPC dès sa naissance : " unir et grouper les habitants de ce territoire en vue de permettre l'évolution plus rapide des populations et l'élévation de leur standard de vie ". La démocratie n'est donc pas simplement une exigence étrangère de bailleurs de fonds, elle est une quête de toujours de notre peuple, une quête qu’aujourd’hui encore, l'UPC considère comme la condition même de tout changement en Afrique. Pour Ruben UM NYOBE et pour ses héritiers, c'est - à - dire ceux qui voudront prendre connaissance de son testament politique, et l'exécuter, l’U.P.C. est l'union des camerounais de toutes ethnies et de toute origine contre le colonialisme d'hier, le néo colonialisme d'aujourd'hui et leurs tares que sont le mépris des volontés populaires, les " oppositions africaines , c'est-à-dire, l'opposition des tribus contre d'autres tribus " en faisant croire
aux uns qu'ils sont plus intelligents, et aux autres qu'ils sont plus
riches et vont dominer le pays ". La construction de la Nation
Camerounaise, est une œuvre essentielle à laquelle tous les camerounais
sont interpellés. C'est seulement si nous avons la pleine conscience et
la ferme volonté de constituer une nation liée par l'histoire et la
culture que nous ferons valoir nos indispensables revendications de
développement durable et de liberté. Car il s’agit bien de
revendications nationales. C'est ainsi aussi que nous apporterons quelque
chose à la culture universelle. Le nationalisme camerounais existe. Si
certains auteurs consacrés tentent encore aujourd'hui de renier le
nationalisme camerounais, c'est parce que leurs égoïsmes ne leur
permettent pas de se projeter et de concilier les exigences de
coopération qui les étreignent. Lorsque le Pr. Joseph OWONA affirmait il
y a quelques temps que le Cameroun était un Etat multinational, il ne
semblait pas voir la symbolique historique et spirituelle qui lie tout le
peuple camerounais. Il laissait ainsi entendre que chaque ethnie
constituait une nation qui ne se reconnaissait pas dans une autre ethnie.
Pourtant, Roland Pré en personne, le spécialiste du démantèlement des
mouvements nationalistes en Afrique, admit en 1955 que le nationalisme
camerounais s'exprimait dans la revendication de l'indépendance.
Aujourd'hui, la revendication démocratique, l'exigence de développement
et l'émancipation économique et culturelle n'est-elle pas un lieu commun
qui exprime notre attachement collectif à la nation camerounaise. Peut-on
vraiment dissocier une seule entité humaine camerounaise de l'histoire
moderne du Cameroun ? Le nationalisme camerounais est encore réel. Il
s'est exprimé en 1990-1991 et les mesures militaires et politiciennes
prises pour l'étouffer l'ont
tout simplement confirmé. Cette conquête est encore actuelle et
historiquement inscrite dans le programme de l'union des Populations du
Cameroun. Elle est condition de la libération de nos populations de la
famine, de l'ignorance et de la peur. Comme Roland pré le disait
s'agissant de l'indépendance, nous pouvons dire aujourd'hui que toute
restriction verbale dans le domaine de la démocratie et de la lutte
contre la pauvreté peut être considéré comme une tiédeur blâmable,
voire une trahison à l'égard de la condition du camerounais et du noir
africain en général. En admettant cela, nous admettrons contre l'opinion
de MONGO BETI que l'UPC, qui du reste n'a pas encore exercé le pouvoir,
n'a pas non plus accompli sa mission. C'est donc en déclarant que l'UPC
est morte que MONGO BETI commet une erreur et non pas lorsqu'il affirmait
dans main basse sur le Cameroun que ce parti était immortel. Ce parti tire
son immortalité de l'immortalité de la cause camerounaise qu'il défend.
L'exil, l'éloignement, la suppression physique de ses dirigeants n’ont
pas pu venir à bout de l’U.P.C. L’on ne peut pas croire que ce sont
les divisions égoïstes et les luttes intestines nées des ambitions
personnelles qui viendront à bout de la cause nationale camerounaise.
« La chose essentielle, disait Ruben Um Nyobè aux dirigeants en
partance pour l’exil, est que ces dirigeants partent avec la conviction
que la cause camerounaise triomphera ».
Nous devons garder cette conviction et rechercher une claire
compréhension de la volonté du peuple pour en rester de dignes et
fidèles représentants. l’Union des Populations du Cameroun demeure
donc à l’avant garde du nationalisme camerounais, un nationalisme
conséquent et non exclusif, que l’UNC, le RDPC et actuellement le SDF,
malgré des tentatives de récupération des actions de ce parti et un
abondant recrutement dans ses rangs n’ont pas exprimer ;
précisément en raison du rejet de l’historicité du programme
fondamental de l’UPC. La situation actuelle du Parti est en quelque
sorte compréhensible et nous en avons tenté une explication. Ce qui
l’est moins, est sans doute l’acharnement de ceux qui ont connu ce
mouvement dans le passé à en décréter la mort en décourageant les
nouvelles adhésions par la création de nouveaux micro partis qui, depuis
plus de huit ans, n’expriment pas un début d’options nouvelles et
contraire à l’UPC. Tous
les partis politiques actuels puisent dans les règles de fonctionnement
et les actions que les pères
fondateurs ont inscrits dans les missions du Parti. Mais en essayant de
rejeter le patriotisme fondamental qui le soutien, de nier l'historicité
de ce programme, ils sont comme la baleine de MONGO BETI,
« échouée sur la plage, incapable faute d'eau de se mouvoir pour
se dérober et moins encore, de manœuvrer pour attaquer ».
Inéluctablement chacun revient puiser dans les orientations de l'UPC
qu'on n’aura jamais de cesse de présenter, car nous trouvons encore
assez de clarté dans l'Union des Populations du Cameroun. |
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