U . P . C

Union des Populations du Cameroun

L'AME  IMMORTELLE  DU PEUPLE  CAMEROUNAIS

Accueil Jeunesse Actualité Formulaire d'adhésion Journal Contact


 

 

 

 

 

 

  Ouandié Ernest

Après la mort du Docteur OSSENDE, de KENGUE ABEL, du Docteur Félix Roland MOUMIE et de MPODOL RUBEN UM NYOBE, Ernest OUANDIE, Vice-Président du Bureau du Comité Directeur, chargé de l'organisation de l'UPC écrit un article - tract intitulé : « Pourquoi la lutte continue ? »

 

Le contenu et la profondeur de cet article redonnent confiance et courage aux combattants upécistes regroupés, cette fois, autour de FANLK (Armée Nationale de LIBERATION KAMEROUNAISE).

Ernest OUANDIE, habile et courageux va s'atteler, non seulement à vivifier l'ANLK, mais aussi à réorganiser l'UPC.

La lutte devait donc continuer et on y croyait jusqu'au bout si Monseigneur NDONGMO n'avait cherché à rencontrer, par tous les moyens et sur recommandation du régime sanguinaire en place, le Vice-Président OUANDIE.

En effet, c'est Monseigneur NDONGMO en personne, qui vint, à bord de sa 404, chercher OUANDIE aux environs de MELONG «près que tes deux eurent plusieurs fois et pendant des mois discuté.

 

Ce jour-là, OUANDIE était avec son secrétaire particulier NJASSEP Mathieu, alias BENBELLA:.

Les deux hommes passèrent quelques nuits à l'archevêché de Nkongsamba, d'abord dans le même bâtiment que Monseigneur, ensuite avec le père TCHUISSI.

Un jour, Monseigneur NDONGMO vint les chercher chez le pére TCHUISSI pour un voyage hors du Cameroun-                                

 Très tôt le matin, les trois hommes. Monseigneur NDONGMO, OUANDIE et NJASSEP quittent Nkongsamba. Ds arrivent à MALEKE, dans un petit village et la voiture s'arrête. Monseigneur déclare alors avoir oublié quelques " papiers" à Nkongsamba et dépose OUANDIE et NJASSEP, chez un catéchiste de MALEKE, après une courte conversation avec ce dernier-  

« Je reviens tout de suite » dira-t-il à OUANDIE-

Après son départ, le catéchiste montre la maison aux deux hommes et leur dit que pour plus de sécurité, ils devraient plutôt s'enfermer dans une chambre.

Ce qui fut fait-

Mais au fur et à mesure que l'attente se prolongeait, leur inquiétude ne pouvait tarder.

D y fut ainsi trois jours durant, sans aucune assistance assurée, jusqu'au quatrième jour où, très tôt, dans la matinée, ils cherchèrent à sortir du lieu pour trouver de quoi mettre sous la dent-

Us réalisèrent alors qu'ils étaient pris dans un encerclement mixte où militaires et populations civiles les prirent en chasse-                           

OUANDIE et NJASSEP vont courir de 7 heures jusqu'à 14 heures e^s'arrêteront que devant un petit ruisseau pour se désaltérer et prendre un peu de souffle-

Une résolution sera prise : NJASSEP portera tous les bagages et passera par la forêt pour KUMBA, tandis que OUANDIE devait passer par les rails pour se retrouver, lui aussi à KUMBA. D fallait donc immédiatement se scinder - Ce qui fut fait.

Seulement, ce même jour, OUANDIE, aidé par son transistor, apprendra l'arrestation de NJASSEP Mathieu, handicapé par les bagages et souffrant du pied.-

Deux jours plus tard. alors que OUANDIE croyait se diriger à KUMBA en passant par les rails, il se retrouve plutôt à MBANGA aux environs de 17 heures. D s'adresse à un passant et lui demande de lui montrer le lieu de la Chefferie Supérieure de MBANGA-

« Suivez-moi, » lui dira l'homme qui venait de remarquer que c'était bel et bien Ernest OUANDIE qui voulait aller à la Cheflerie Supérieure.

OUANDIE suivra l'homme. Après près de deux kilomètres de marche, OUANDŒ constate qu'il est tombé dans un traquenard et que le Monsieur venait plutôt de le conduire au camp de la Gendarmerie de MBANGA-

Ernest OUANDIE dira alors Merci à son guide et se dirigera personnellement à la Brigade de 'la Gendarmerie.

C'est moi, Ernest OUANDIE, « dira-t-il aux trois gendarmes qu'il trouvera en place-

-« Pouvez-vous me trouver un peu d'eau à boire ? » ajoutera-t-il ?

Les trois gendarmes, ayant trouvé qu'il s'agissait bel et bien de OUANDIE Ernest, se lèveront et prendront la clé des champs, laissant OUANDIE seul, debout, devant leurs bureaux.

Quelques secondes plus tard, le Commandant de Brigade viendra en personne, avec une Bouteille d'eau en main qu'il donnera à OUANDIE.

Après avoir bu, OUANDIE lui dit : « Merci. Et maintenant, je suis à votre disposition »_

   

Un hélicoptère viendra vers 20 heures chercher OUANDIE pour NKONGSAMBA, vers 22 heures pour BAFOUSSAM et vers 4 heures du matin pour Yaoundé-

La Presse du Cameroun titrera, le lendemain : « Ernest OUANDIE dit Camarade Emile, le grand bandit a été arrêté hier à MBANGA »

Au mois de Novembre "r Décembre 1970, un procès honteux monté et préfabriqué de toutes pièces aura lieu.

 

« Je reviens tout de suite » dira-t-il à OUANDIE-

Après son départ, le catéchiste montre la maison aux deux hommes et leur dit que pour plus de sécurité, ils devraient plutôt s'enfermer dans une chambre.

Ce qui fut fait-

Mais au fur et à mesure que l'attente se prolongeait, leur inquiétude ne pouvait tarder.

D y fut ainsi trois jours durant, sans aucune assistance assurée, jusqu'au quatrième jour où, très tôt, dans la matinée, ils cherchèrent à sortir du lieu pour trouver de quoi mettre sous la dent-

Us réalisèrent alors qu'ils étaient pris dans un encerclement mixte où militaires et populations civiles les prirent en chasse-                           

OUANDIE et NJASSEP vont courir de 7 heures jusqu'à 14 heures e^s'arrêteront que devant un petit ruisseau pour se désaltérer et prendre un peu de souffle-

Une résolution sera prise : NJASSEP portera tous les bagages et passera par la forêt pour KUMBA, tandis que OUANDIE devait passer par les rails pour se retrouver, lui aussi à KUMBA. D fallait donc immédiatement se scinder - Ce qui fut fait.

Seulement, ce même jour, OUANDIE, aidé par son transistor, apprendra l'arrestation de NJASSEP Mathieu, handicapé par les bagages et souffrant du pied.-

Deux jours plus tard. alors que OUANDIE croyait se diriger à KUMBA en passant par les rails, il se retrouve plutôt à MBANGA aux environs de 17 heures. D s'adresse à un passant et lui demande de lui montrer le lieu de la Chefferie Supérieure de MBANGA-

« Suivez-moi, » lui dira l'homme qui venait de remarquer que c'était bel et bien Ernest OUANDIE qui voulait aller à la Cheflerie Supérieure.

OUANDIE suivra l'homme. Après près de deux kilomètres de marche, OUANDŒ constate qu'il est tombé dans un traquenard et que le Monsieur venait plutôt de le conduire au camp de la Gendarmerie de MBANGA-

Ernest OUANDIE dira alors Merci à son guide et se dirigera personnellement à la Brigade de 'la Gendarmerie.

C'est moi, Ernest OUANDIE, « dira-t-il aux trois gendarmes qu'il trouvera en place-

-« Pouvez-vous me trouver un peu d'eau à boire ? » ajoutera-t-il ?

Les trois gendarmes, ayant trouvé qu'il s'agissait bel et bien de OUANDIE Ernest, se lèveront et prendront la clé des champs, laissant OUANDIE seul, debout, devant leurs bureaux.

Quelques secondes plus tard, le Commandant de Brigade viendra en personne, avec une Bouteille d'eau en main qu'il donnera à OUANDIE.

Après avoir bu, OUANDIE lui dit : « Merci. Et maintenant, je suis à votre disposition »_

Un hélicoptère viendra vers 20 heures chercher OUANDIE pour NKONGSAMBA, vers 22 heures pour BAFOUSSAM et vers 4 heures du matin pour Yaoundé-

La Presse du Cameroun titrera, le lendemain : « Ernest OUANDIE dit Camarade Emile, le grand bandit a été arrêté hier à MBANGA »

Au mois de Novembre "r Décembre 1970, un procès honteux monté et préfabriqué de toutes pièces aura lieu.

 

Torturé à mort, Ernest OUANDIE suivra sans mot dire, le long et tortueux réquisitoire du Commissaire du gouvernement. Pour toute réponse, il va ouvrir sa chemise pour montrer son corps marqué par les cicatrices laissées au cours des nombreuses séances de torture.

D sera condamné à la peine capitale ; ses camarades TAKALA Célestin, TABEU Gabriel et Raphaël FOTSING aussi. Monseigneur NDONGMO aussi, même si, et tout le monde le sait, H ne subira jamais cette peine- Sans commentaire...

Et c'est ainsi que le 15 janvier 1971, sur la place publique de Bafoussam, Ernest OUANDIE sera assassiné-

Voici en quelques mots, le récit des dernières minutes de la vie du héros immortel Ernest OUANDIE.

Ce matin-là, les soldats du peloton d'exécution de l'armée camerounaise s'alignent en une longue rangée, le dos tourné vers le soleil levant. Un groupe d'officiers français en uniforme, quelques Européens en civil- chemise blanche et pantalon de toile-surveillant la scène.

Les paysans camerounais , leurs femmes, leurs enfants emplissent silencieusement les abords de la place. Us ont tous été convoqués pour une réunion d'information, leur avait chanté ANDZE TSOUNGUI, Inspecteur Fédéral pour la région de l'Ouest, par voie de presse et radio toute la semaine. Ds ne savent pas qu'ils ont été appelés pour assister à la mise à mort de trois de leurs dignes et immortels fils : Ernest OUANDIE, Raphaël FOTSING et Gabriel TABEU- dit WAMBO LE COURANT.

Une colonne de camions fermés et de voitures amène d'autres soldats, le procureur, les juges militaires, le médecin légiste et aussi les condamnés qui, quelques minutes auparavant venaient d'atterrir en provenance de Yaoundé.

De lourds nuages traînent sur la ville. Le matin, pourtant, est lumineux : quelques rayons d'intense lumière percent les nuages et inondent la place.

Ernest OUANDIE, quarante-sept ans, le visage marqué par les interrogatoires, la fatigue, les coups, descend d'un camion, poussé par les gendarmes.

Vieilli avant l'âge, il a les cheveux gris. H est très maigre.

Un discours annonce l'exécution. Un seul homme dans l'assistance applaudi. Un témoin, dira plus tard, que c'était un Député de l'Assemblée législative fantoche du SANGUINAIRE AHIDJO. Une femme se met à crier, demandant qu'on ne tue pas ces trois hommes. Très vite, on va la mettre à sa place.

Le peloton des soldats du régime néo-colonial et sanguinaire fait feu d'abord sur Raphaël FOTSING et Gabriel TABEU.

Puis vint le tour du camarade Ernest OUANDIE

Menottes aux mains, il «sst poussé vers le poteau. On veut lui bander les yeux. D refuse catégoriquement et gagne ce dernier procès de son histoire après quelques discussions.

A l'instant où crépite la salve, OUANDIE crie : « VIVE LA REPUBLIQUE » ! puis, tombe, face contre terre.

Du groupe des spectateurs, un officier européen se détache, s'approche de l'agonisant, porte sa main à son étui de revolver, se penche et tire deux coups dans la tempe de OUANDIE.

C'est ainsi donc que le dernier chef du seul mouvement armé de libération de l'Afrique noire- sous domination française- est mort.

 

 

 

Accueil/ Formation de L' UPC/ Ecole des cadres/ Résolutions/ Congrès de l' UPC/

Le nationalisme feminin/ Université d' été/ Journal