LA  VOIX  DU  CAMEROUN

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L'enjeu de la légalité au Cameroun : le cas de l'UPC
Par Joe Wouako
Le terme « légalité » se dit du caractère de ce qui, dans une société organisée, est conforme à la loi. Celle-ci désigne l'ensemble des règles écrites qui, dans une société donnée, régissent les relations entre les individus, et qui sont sanctionnées par l'autorité souveraine. Ainsi, la récurrence des manœuvres de déstabilisation de l'UPC, sur fond d'illégalité, commanditées par les polices parallèles, soulève aujourd'hui l'épineux problème de la survie de l'Etat de droit et de la nation au Cameroun.
Le secours à la loi
Face au défi de l'illégalité et du triomphe de l'Etat de non droit lancé par les polices parallèles à l'égard des patriotes et des upécistes depuis le début des années 90, la direction légale et statutaire de l'UPC a toujours répondu par la voie de la légalité. Ainsi, ce choix historique participe d'une tradition de pensée et d'action que l'on a reconnu chez des hommes et des femmes qui, tel Montesquieu, s'efforçait de comprendre « l'esprit des lois » existantes dans leur société. Le souci du respect des lois a toujours été constant chez les dirigeants de l'UPC, notamment chez Augustin Frédéric Kodock, Secrétaire Général de l'UPC. Car, pour lui, seul le respect des lois établies par l'autorité souveraine peut garantir l'avenir et le développement d'un Etat.

En 1960, le Cameroun venait d'accéder à l'indépendance. Celle-ci fut proclamée le 1 er janvier de cette année par le supplétif Ahidjo à qui les colons avaient donné le pouvoir. Ahidjo allait s'employer activement à mettre sur pied les leviers de son pouvoir. Pour y parvenir, il constitua un groupe d' »intellectuels organiques » chargés de rédiger la loi fondamentale – la constitution – qui devait qualifier son régime et attribuer les compétences entre les trois organes de l'Etat, à savoir l'Exécutif, le Législatif et le Judiciaire. A cette époque, Kodock était deuxième secrétaire du Cercle Culturel Camerounais en France. Tirant profit des congrès universitaires de pâques, ce cercle organisa à Paris le 15 avril 1960 au Foyer des Etudiants, un débat contradictoire sur la constitution du Cameroun élaborée par le gouvernement Ahidjo. Kodock fut désigné pour présider le débat. Son propos liminaire s'articulait autour de la présentation qu'il fit de la constitution et de son interpellation en direction des intellectuels camerounais.

Concernant la constitution, Kodock estimait que « au point de départ, bien des problèmes ont été soulevés. Il s'agissait essentiellement d'établir une distinction entre la majorité politique du pays, appréciable par rapport au corps électoral en général, et la majorité juridique, appréciable par rapport aux participants à la dotation populaire. Posé de cette façon, nous voyons apparaître tout de suite le nœud de la difficulté. L'absence d'une majorité en faveur de la constitution, malgré une majorité juridique qui trompe parfois les sombres calculateurs, rend improbable la solution des grands problèmes qui se posent à la nation ». Kodock poursuivit : « les institutions politiques qui consacrent des situations de droit nouvelles, ne sont autre chose que des « armistices sociaux ». Cela veut dire que leur adoption est destinée à fermer une page de l'histoire pour ouvrir une autre. De plus, lors de l'élaboration, des préoccupations de toutes sortes se manifestent, bonnes ou mauvaises. Ces préoccupations peuvent vicier, altérer et en dernière limite, fausser une constitution. Celle-ci peut alors devenir l'instrument d'un homme, de préférence celui qui l'inspire et la finalise, ou bien elle peut devenir l'instrument démagogique d'un groupe. Dans les deux cas il n'y a pas de constitution parce que la volonté du peuple est bafouée. Cependant, dans l'ordre de faits et des préoccupations, il est une chose qui fut à l'origine de la croissance de constitutions. C'est le problème de la liberté des individus, c'est-à-dire des hommes. La constitution ne s'applique pas à des animaux, mais à des hommes. Or, la constante de l'autorité commandante est de chercher à concilier la marche nécessaire des services publics avec la liberté des particuliers. Personne n'ignore que cela est difficile mais cela signifie aussi que les clauses fondamentales d'une constitution, c'est tout ce qui concerne la liberté des particuliers. L'affirmation est primordiale. C'est le problème de la liberté qui a donné naissance aux constitutions ».

S'agissant de son interpellation en direction des intellectuels, Kodock dit : Il n'y a rien de plus dangereux, pour un pays quel qu'il soit, qu'une élite intellectuelle et sans idéal. Le rôle des intellectuels est de poser les problèmes de leur pays, s'ils ne le font pas, d'autres pays s'immisceront dans la réalité quotidienne de leurs activités et les penseront à leur place. Ils agiront pour leur intérêt et non pas pour leur rendre service. Une élite à l'esprit médiocre facilement achetable, portée aux intrigues au moment où elle devrait éclairer son peuple fait faillite ». Kodock a donc fait l'expérience de ce qu'il appela « la faillite honteuse de l'élite intellectuelle de son pays. Mais, souligna-t-il, il n'est pas trop tard ». C'est pourquoi, depuis 1991, il n'a cessé de militer en faveur de la légalité, de la liberté, de la pensée et de l'action positives au Cameroun.

- L'intervention du juge. Dès le début de l'année 1991, la question politique fondamentale qui se posait à tous les camerounais n'était autre chose que l'accès du peuple camerounais à la liberté dans un Etat de droit. A cet effet, la direction légale et statutaire de l'UPC devait faire face à de multiples manœuvres de déstabilisation du parti historique orchestrées et entretenues par les polices parallèles. Aussi, la direction légale et statutaire de l'UPC, sous la houlette du Secrétaire Général Augustin Frédéric Kodock, mena la lutte contre ces polices au moyen, non pas de la violence, mais de l'intervention du juge.

Le 09 décembre 1990, une réunion présidée par un bureau comprenant Dika Akwa (Président), Tchoumba Ngouankeu (Conseiller) et Njami Nwandi (Rapporteur),s ‘était tenue au Château de Dika Akwa. Cette réunion avait pour objectif l'adoption du projet de déclaration portant relégalisation de l'UPC. Ensuite un bureau exécutif provisoire de l'UPC fut être comme suit :

- Président : Dika Akwa ;

- Secrétaire exécutif : Augustin Frédéric Kodock ;

- Secrétaire exécutif adjoint : Gaspard Mouen

Ce bureau reçut comme missions : la relégalisation de l'UPC, l'intensification des activités du parti sur toute l'étendue du territoire et la convocation d'un congrès unitaire. Au moment où Kodock remplissait les formalités d'usage en vue de la relégalisation de l'UPC, Joseph Sendé soutenait que l'UPC avait été suspendue et non interdite après sa relégalisation par le régime d'Ahidjo au début des années 60. Donc l'Upc devait introduire une requête auprès de la Chambre Administrative de la Cour Suprême aux fins de reprendre ses activités légalement. Cette initiative avait conduit à son arrestation. La Chambre Administrative s'était prononcée seulement sur la forme en faisant notamment ressortir le défaut de qualité de Joseph Sendé pour représenter légalement l'UPC.

Ensuite, ce fut le MANIDEM (manifeste pour la nouvelle démocratie), dont le chef de file était Anicet Ekane, qui introduisit une requête auprès du Minat en vue de reprendre ses activités au nom de l'UPC, sous la dénomination UPC – MANIDEM. Seulement, Kodock avait pu déposer le dossier de relégalisation de l'UPC dans les services du gouverneur à Douala aux fins de transmission au Minat à Yaoundé. Ce qui fut fait et le 12 février 1991, un arrêté du Minat portant relégalisation de l'UPC fut rendu public. Une fois la relégalisation de l'UPC acquise, Kodock avait procédé à la protection du sigle et de la dénomination de l'UPC à l'OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle). Ainsi Kodock garantissait l'identité de l'UPC à l'égard de toute tentative d'aliénation ou d'enchâssement à quelque force politique que ce fut.

Or peu de temps après la tentative des manidemistes, Kodock devait encore affronter le groupe Michel Ndoh. Une fois rentrés de leur exil européen en 1991, Ndoh Michel, Mack-Kit et les autres entreprirent une véritable campagne d'auto-proclamation dont l'objectif était de mettre en échec les upécistes qui avaient œuvré sans relâche pour la relégalisation du parti. Michel Ndoh se croyait donc investi de la légitimité historique en tant que héritier de Um Nyobe. Face à cette situation, Kodock avait été auprès du Tribunal de Grande Instance de Douala. Statuant contradictoirement entre les parties, le tribunal avait la demande de Kodock en la forme. Avait condamné Michel Ndoh aux dépens en leur interdisant notamment d'utiliser le sigle et la dénomination de l'UPC. Après Ndoh Michel, c'est Woungly Massaga qui voulut aliéner l'UPC sous la dénomination PSP – UPC. Une fois de plus, le tribunal avait ordonné au PSP et au Manidem de cesser d'utiliser le sigle et la dénomination UPC.

Du 28 au 31 décembre 1991, un congrès unitaire de l'UPC fut convoqué à Nkongsamba. A l'unanimité des 4 000 délégués présents, Kodock fut élu secrétaire général de l'UPC. Il sera réélu 5 ans plus tard au congrès de la réconciliation à Makak. En janvier 1996, le corps électoral devait procéder à l'élection des conseilleurs municipaux dans les mairies. Au moment où Kodock conduisait l'investiture des candidats de l'UPC, Ndeh Ntumazah entre en dissidence quelque temps avant, revendiquait également le droit d'investir les candidats de l'UPC auprès du Minat. Sa demande fut rejetée. Il esta auprès de la Chambre Administrative contre le Minat et l'Etat du Cameroun. Il fut débouté. Après les élections, quelques députés candidats de l'UPC dans leurs circonscriptions respectives, qui avaient été battus à plate-couture, imputèrent la responsabilité de leur échec à la direction légale de l'UPC incarnée par Kodock. C'est ainsi qu'ils décidèrent d'organiser un pusch à la tête du parti. Ils convoquèrent un forum les 13, 14 et 15 septembre 96 à Yaoundé, précédé par le congrès de l'UPC légale des 6, 7 et 8 septembre 96 à Makak. Ce forum avait pris certaines résolutions notamment l'élection de Ntumazah comme président national et Michel Ndoh comme secrétaire général de l'UPC. Fidèle à la légalité, Kodock avait esté en justice auprès du Tribunal de Grande Instance de Yaoundé aux fins d'annulation des résolutions du pseudo-congrès de Yaoundé. Le juge de référé avait annulé les résolutions de ce forum jusqu'à l'examen de l'affaire au fond.

Au cours de l'année électorale 1997, qui fut marquée à un double titre par l'élection des députés à l'Assemblée Nationale et l'élection du président de la République, l'opinion publique assista, impuissante, au triomphe de l'illégalité au Cameroun. En effet, au cours des législatives, le Minat avait créé deux UPC, à savoir l'UPC et l'UPC –N. Ainsi, on avait vu dans les bureaux de vote deux bulletins au nom de l'UPC, l'un portant le sigle « UPC » représentant le parti de Kodock, et l'autre, frappé du sigle « UPC – N » représentant la faction de Ntumazah. En 1998, Hogbe Nlend et ses comparses annoncèrent un congrès de l'UPC baptisé « Congrès du cinquantenaire », au cours duquel Hogbe Nlend fut élu « secrétaire général » de l'UPC. Cette fois encore, Kodock esta en justice. Il eut gain de cause. Hogbe Nlend rédiciva en 2002. Egalement, Kodock esta en justice. Le tribunal reçut sa requête en la forme et l'y dit fondé. Quant au fond, le tribunal rejeta la requête au motif que les résolutions attaquées par la requête de Kodock n'existaient pas. Il s'agissait donc d'une rencontre purement informelle ou un forum.

Comme on peut le constater, Kodock s'est toujours placé sur le terrain du droit et de la légalité pour mener son action politique. Or, le danger qui guettait le Cameroun provenait de cette émergence de gens sans scrupule, sans foi ni loi au niveau de ceux qui devaient élaborer les lois de la République. C'est pourquoi des pratiques licencieuses étaient rencontrées à la surface et on s'orientait vers l'amalgame à tous les niveaux et vers l'anarchie. En tout état de cause, les brandons de la discorde actuellement agités par Hogbe Nlend et ses comparses dans les rangs du parti historique représentent un effort négatif, un de plus, pour éliminer l'UPC du jeu politique au cours de la prochaine élection présidentielle. Avis à tous ces imposteurs : Kodock a, comme en 91, procédé à la protection du sigle de l'UPC à l'OAPI. L'arrêté N° 3/1491/OAPI/DSG/SFD/HYK du 10 novembre 2003 est censé mettre un terme à ces brandons de la discorde qui continuent d'être agitées autour de l'UPC à l'heure actuelle. En effet, l'utilisation du sigle de l'UPC a été protégée dans les classes 35,38 et 41. Cette protection réserve de manière exclusive l'usage de ce sigle pour l'éducation, la communication et les congrès aux seules personnes représentant légalement l'UPC. Augustin Frédéric Kodock demeure, dans le cas d'espèce, le seul représentant légal de l'UPC.

La plainte contre Samuel Mackit ces derniers temps est encore une autre preuve, même si les manœuvres de déstabilisation de l'UPC, sur fond d'illégalité, commanditées par les polices parallèles des réseaux, ennemis du parti historique, continueront leur bonhomme de chemin. L'histoire jugera tous ceux qui laissent libre cours à la manifestation de ces crimes contre la légalité, contre le Cameroun.

 

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