Le Nationalisme de l'UDEFEC

Dès 1953, l'UDEFEC siège au comité de révision des listes électorales pour apporter sa contribution dans le chantier du développement que l'UPC s'assigne. le Nationalisme de l'UDEFEC se fait sentir dans l'appui qu'elle porte au côté des hommes. Bien à signaler, le Kumze association traditionnelle bamiléké fusionne avec l'UPC dès 1950 à Dschang lors de la tenue du premier congrès de ce parti. 

Ce congrès est présidé par une femme, la nommée Mambou Ngangou, la princesse de la chefferie Bana déplacée pour l'occasion. Dans le même ordre d'idée, le comité féminin du Kumze se mobilise pour décrier les abus du pouvoir colonial. Le 7 avril 1950 à Dschang, une délégation des femmes se rend au parquet pour protester ;ontre l'arrestation de leur camarade Momo Grégoire, membre actif de l'UPC. Cette délégation est composée de sept femmes dont Momo Anne, Nkenze Angèle, Djoumessi Salomé, Ndogmo Marie Joseph, Manefouet Anne, Mazaguila Yvonne, fonfack Marie. Au cours de leur manifestation, Njoatsa se fait garder à vue pour outrage et voie de fait à garde camerounais dans l'exercice de ses fonctions.

Plusieurs leaders de l'UDEFEC se lancent dans la bataille et apportent chacune une contribution importante au mouvement. Certaines comme Marthe Ouandié, Marie Ngapeth se font particulièrement remarquer dans ce sens. L'UDEFEC, consciente le la justesse de sa lutte, participe activement dans l'élaboration et la proclamation le la déclaration commune du 22 avril 1955. Pour l'édification d'un État camerounais souverain, les femmes de l'UDEFEC contresignent la déclaration en faveur de la fin de la tutelle. Pour celle qui représentent la délégation du Sud, nous avons Marie Ngapeth, secrétaire générale et les autres tels que Marthe Moumié, Marie H. Thang, Régine Doumbe, Lydie Nkwe, Gertrude Omog, Marthe Ouandié, 1 Lydie Matip, Marie Meido, Marie Nyetan, Titi Ewane, Marthe Bahida. Le fait important à signaler dans cette déclaration est l'implication des femmes du Nord-Cameroun reconnues par leur sédentarité au "saré". Elles rompent le silence en prenant position dans cette déclaration. Nous avons entre autre Adji Bakari, ! Hamann Hamadou, Hamoua Hamanselbe, Awa Adda. 

Malheureusement, cette déclaration ne fait pas long feu et marque les prémices de la radicalisation de l'UPC qui va sans doute aboutir aux événements sanglants de mai 1955.